Reconversion professionnelle : la crise du coronavirus comme accélérateur

En ces temps incertains et anxiogènes, beaucoup de Français n’hésitent pas à faire sauter les tabous, à se remettre franchement en question et penser à une reconversion professionnelle. Quoi de plus normal, pour commencer, que de se poser mille questions au sujet de sa vie professionnelle ?  

Respectivement, les sites MaFormation.fr et je-change-de-métier.com ont notamment connu une augmentation de trafic stratosphérique : +200% entre octobre et décembre 2020 ! Que ce soit pour des raisons personnelles ou pour s’adapter aux mutations du marché, nos compatriotes semblent donc de plus en plus séduits par l’idée de la reconversion professionnelle. 

La reconversion professionnelle : un phénomène socio-économique massif qui ne date pas d’hier

L’appétit pour le sujet de la reconversion professionnelle n’est pas nouveau en France. Il suscite un vif intérêt depuis longtemps. En 2018, les chiffres étaient déjà très explicites : 9 Français sur 10 rêvaient de reconversion professionnelle.

Dans une société en proie à la multiplication des défis – écologiques, politiques, culturels – et qui fuit les “bullshit jobs”, l’exigence d’un métier utile et épanouissant est de plus en plus marquée. Fatigue chronique, burn-out, sensation de ne pas être à sa place… les raisons sont pléthoriques pour expliquer cette volonté de reconversion. Mais ce sont “l’ennui et la quête de sens” qui occupent la 1ère place du classement. 

Et c’est surtout chez les 20-29 ans que le phénomène monte dans les tours : 48% des jeunes sondés aspirent à se reconvertir. Là où les autres tranches d’âge y songent à hauteur de 36%. 

D’ailleurs, les exemples n’en finissent pas de ces Français qui décident de plaquer des promesses de “succès” et de “sécurité professionnelle” pour tenter une autre aventure. Et ce même quand ils évoluent dans des secteurs traditionnellement “huppés et très valorisés” : ce sont d’ailleurs les plus diplômés qui se reconvertissent le plus.

 

Le coronavirus : un accélérateur à particules de la reconversion professionnelle ?

 

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Transco, qu’est-ce que c’est?

1 milliard d’euros : c’est le montant dédié au « FNE-Formation » dans le plan de relance. Une somme mobilisée au bénéfice de deux types de profils : les salariés en activité partielle et les salariés en reconversion. La moitié de la somme est en effet destinée à financer le nouveau dispositif Transitions collectives, formellement lancé le 15 janvier. Comment en bénéficier ? Quel intérêt pour l’entreprise ?

transition collective

 

Un CIF collectif ?

Le dispositif « Transitions collectives » ou Transco a été annoncé le 26 octobre 2020 par le gouvernement, puis précisé avec les partenaires sociaux à l’issue de travaux communs à la fin de l’année. L’objectif est d’aider les entreprises à former des salariés dont le métier est peu porteur, pour leur permettre de se reconvertir dans un secteur qui recrute. 500 millions d’euros sont alloués à ce dispositif dans un premier temps, mais il pourrait recevoir davantage de financements si le succès était au rendez-vous. A noter que le plan de relance accroît également la dotation des autres dispositifs dédiés à la reconversion professionnelle : le projet de transition professionnelle « classique » reçoit 100 millions d’euros supplémentaires, et la Pro-A, autre outil de reconversion, mais aussi de promotion par la formation, reçoit une rallonge de 270 millions.

Transco est né à la fois du suivi de la réforme de 2018 et du contexte du « plan de relance ». On a le sentiment que les autorités ont pris conscience tardivement du manque de financement du « CPF de transition » par rapport à son prédécesseur, le Congé individuel de formation (CIF). Cette baisse de financement intervient à un moment où la crise engendrée par la pandémie de Covid-19 risque d’accroître brutalement les besoins en matière de reconversion. D’où ce nouveau dispositif d’aide aux transitions professionnelles, complémentaire du CPF de transition, et labellisé « collectif » pour souligner l’ampleur du défi. Rien n’oblige en réalité les entreprises à y recourir pour plusieurs salariés.

En pratique, le dispositif ressemble beaucoup à un CIF, avec une aide dégressive suivant la taille de l’entreprise, et davantage de conditions.

 

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Démissionner et toucher le chômage : c’est possible mais les demandes restent rares

Il existe aujourd’hui deux procédures pour toucher le chômage après avoir démissionné d’un CDI : avoir un projet professionnel solide ou relever d’un des cas de démission dite « légitime » dont la liste vient d’être rallongée pendant la pandémie. Cadremploi fait le point sur la popularité de ces mesures. Si elles sont moins utilisées que prévu, c’est d’abord parce qu’elles restent complexes à mettre en place comme le souligne le médiateur national de Pôle emploi dans son rapport publié le 4 mai.

Recherche emploi

En règle générale, le salarié qui démissionne ne peut prétendre à être indemnisé par l’assurance chômage puisqu’il ne perd pas son emploi involontairement. Mais il existe deux motifs de démission qui font exception :

  • Avoir un projet professionnel solide et validé par une commission
  • Relever de la « démission légitime »

Seulement 6 300 démissionnaires pour « projet professionnel » indemnisés

Le dispositif « démission pour poursuivre un projet professionnel », entré en vigueur un peu avant la Covid, le 1er novembre 2019, ouvre la possibilité à certains salariés démissionnaire d’un CDI, de bénéficier de l’allocation de retour à l’emploi (ARE)

Il concerne deux types de projets professionnels :

  • une reconversion qui nécessite une formation
  • une création ou reprise d’entreprise

Pour y avoir droit, il faut remplir toutes ces conditions :

  • Avoir travaillé pendant 5 ans en continu avant la démission
  • Avoir été accompagné en amont de la démission dans le cadre du dispositif Conseil en évolution professionnelle (CEP) réalisé par un organisme agréé
  • Avoir un projet réel et sérieux validé par une commission paritaire « Transitions Pro »

Sur les 14 premiers mois d’existence de cette mesure, l’Unedic (donc le financeur des indemnités chômage) enregistre 6 300 ouvertures de droit au chômage motivés par ces types de projet professionnel. Et ne note pas d’accélération majeure du nombre de demandes depuis le début de la crise Covid mais plutôt « un creux ». On est en tout cas très loin du régime de croisière de « 17 000 à 30 000 démissions indemnisés » annoncés en 2019. 

A cela plusieurs explications possibles : le retard à l’allumage digital de beaucoup d’organismes de formation, a empêché les stagiaires de s’inscrire à des formations en vue d’une reconversion…..

 

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Projets de transition professionnelle : précisions sur les priorités et modalités de financement

France compétences a publié plusieurs recommandations quant au financement des projets de transition professionnelle engagés au titre du compte personnel de formation

Financement formation

Conformément à l’article L6123-5 du Code du travail, France compétences a émis différentes recommandations relatives aux conditions de recevabilité et de financement d’un projet de transition professionnelle. Parallèlement, les précédentes recommandations sur les mêmes sujets sont abrogées.

Une première recommandation précise les conditions d’ancienneté du salarié. Les contrats de droit public (hors fonctionnaires et militaires de carrière) sont pris en compte pour apprécier la condition d’ancienneté de 24 mois en qualité de salarié.
S’agissant des salariés titulaires d’un CDD, pour prendre en compte la particularité de certains salariés occasionnels (formateur occasionnel par exemple), la condition d’ancienneté des 4 mois est considérée comme satisfaite dès lors que le salarié justifie d’au moins 80 jours ouvrés, consécutifs ou non, sous contrat de travail à durée déterminée au cours des 12 derniers mois. Dès lors que la durée de travail n’est pas exprimée en heures, il conviendra de considérer l’activité d’une ou plusieurs heures sur une journée comme une journée de travail.

Pour rappel, le projet de transition professionnelle doit être un projet de changement de métier ou de profession nécessitant une formation certifiante. La formation peut être suivie en présentiel ou à distance. Le changement de métier ou de profession est attesté, a minima, par un changement de code Rome entre le métier occupé au moment de la demande de financement et le métier ciblé ou par un changement de groupe au sein de la nomenclature d’activité française (Naf rev2 diffusée par l’Insee), par rapport au Naf figurant sur le bulletin de salaire transmis par le salarié. Le changement de convention collective n’est plus mentionné.

Enfin, la procédure de transmission et d’instruction d’une demande est énoncée. Le silence gardé par la Transitions Pro pendant 2 mois après réception d’une demande ne vaut pas accord de prise en charge. Chaque Transitions Pro doit, sur son site internet, informer le public de la téléprocédure mise en place et publier le formulaire de demande et l’adresse pour la transmission d’une demande papier.

 

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« Transitions collectives » : un nouveau parcours de reconversion pour changer de métier

À l’occasion de la 2e conférence du dialogue social qui a eu lieu lundi 26 octobre2020 à Matignon, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a présenté aux partenaires sociaux un nouveau dispositif de formation pour permettre une reconversion professionnelle des salariés dont les emplois sont menacés, baptisé « transition collective ».

Ce dispositif s’adresse à des salariés dont les emplois sont menacés et qui se positionnent sur une formation vers un métier porteur localement. Il se construira autour de plateformes de transition où se mettront en relation des entreprises ayant des salariés à reconvertir et des entreprises ayant des besoins de recrutement.

L’État finance tout ou partie du projet de reconversion en fonction de la taille de l’entreprise. La rémunération et la formation des salariés est prise en charge à hauteur de 40% pour les entreprises de plus de 1 000 salariés. Elle sera de 75% pour les entreprises de 300 salariés jusqu’à 1 000, tandis que pour les petites et moyennes entreprises ou les TPE, l’État prendra en charge 100% de la rémunération et de la formation des salariés.

Ce nouveau parcours vise à protéger les salariés peu qualifiés dont l’emploi est menacé, en leur proposant un cycle long (jusqu’à 24 mois) de formation les préparant à des métiers d’avenir et/ou des métiers dans des secteurs qui peinent à recruter sur leur bassin d’emploi.

Tout en sécurisant leur rémunération pendant cette durée, il permet à ces salariés d’accéder à une formation longue ou certifiante, ou à une validation des acquis vers le métier porteur de leur choix avant de se faire recruter dans une entreprise du territoire, sans passer par une période de chômage.

Il a été conçu avec les partenaires sociaux, et sera mis en place d’ici la fin de l’année, mobilisant l’ensemble des acteurs emploi-formation sur les territoires au plus près des projets de vie des salariés.

 

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