Lors de la présentation de son programme présidentiel le 17 mars dernier, Emmanuel Macron a abordé la question de la formation professionnelle. Il s’est engagé à « déréférencer les formations qui ne sont pas suffisamment qualifiantes et qui ne permettent pas de déboucher sur un emploi durable », insinuant ainsi que certaines formations seraient peu qualitatives. Pierre Courbebaisse, Président de la fédération des Acteurs de la compétence, revient sur ces annonces.
Que pensez-vous de la proposition d’Emmanuel Macron de déréférencer certaines formations ?
Pierre Courbebaisse : Il y a un sujet qui apparaît primordial, c’est celui de l’amélioration de la lisibilité des résultats de la formation, en matière de diplôme mais aussi d’insertion. Qu’ils soient jeunes, salariés, demandeurs d’emploi ou même senior, les individus doivent choisir en connaissance de cause les formations qu’ils suivent, grâce à une information claire. Aujourd’hui, les Français jugent l’accès à la formation trop compliqué, trop administratif. Il n’y a quasiment pas de prestations d’orientation tout au long de la vie. Par exemple, les individus qui souhaitent se reconvertir sont trop peu accompagnés. Le déréférencement se fera naturellement quand ce problème sera résolu : si les individus sont bien informés, ils n’iront pas vers des formations qui ne débouchent sur rien !