Sortir de la honte du management

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« La honte du management. » C’est ainsi que Gary Hamel, consultant et professeur à la Harvard Business School, a qualifié les résultats d’une étude menée en 2012 par le cabinet de conseil Towers Watson auprès de 32000 travailleurs montrant que 43% des salariés interrogés se sentent détachés de leur entreprise et 22% non soutenus.

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Le temps ne semble rien changer à l’indignité de ce constat. En 2020, une enquête réalisée par HR Research intitulée The State of Employee Engagement and Experience indique que plus de la moitié des professionnels des Ressources Humaines interrogés estiment que l’expérience de leurs employés n’est pas bonne. Ce mal être n’a rien de bien nouveau. Il est pointé du doigt depuis des décennies par de nombreux chercheurs en sciences sociales, ces derniers affirmant qu’il est le pendant d’un management fondé sur l’ajustement à la seule variable de la finance, sur la course à l’hyper productivité ou encore sur l’imposition de process ou pratiques décorrélées de toute réalité terrain. Ce qui est plus récent, par contre, est le désengagement massif des salariés (étude Mozart Consulting 1, étude Gallup 2).

 

« Tocqueville a déjà démontré que cette administration omniprésente, qui s’occupe de tout et qui sait toujours mieux que les citoyens ce qui leur convient, étouffe leur initiative, diminue leur intérêt pour le bien public et engendre constamment par son agitation brouillonne les problèmes qu’elle devra finalement résoudre. Elle gaspille des ressources humaines considérables et elle est de moins en moins bien adaptée à la réalité de notre monde. Ne pouvant tout contrôler, elle s’acharne à développer [des] règlements, ajoutant la méfiance au contrôle »
(Michel Crozier, La crise de l’intelligence).

 

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