« Le Mystère Méliès », enquête sur un pionnier du cinéma

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Dans ce documentaire inédit, diffusé le 10 janvier à 0 h 30 sur Arte (et également disponible dès à présent sur Arte.tv), Serge Bromberg et Éric Lange brossent le portrait de Georges Méliès tout en racontant la découverte miraculeuse de négatifs tombés dans l’oubli de films de ce pionnier du cinéma et des effets spéciaux. Rencontre avec Éric Lange, qui a monté et réalisé ce film diffusé dans le cadre d’une programmation spéciale Méliès proposée par Arte jusqu’en mai prochain.

Mélies

Comment vous est venue l’idée de mettre en lumière ces négatifs et leur histoire rocambolesque ?

Avec Serge, nous restaurons des films depuis une trentaine d’années [au sein de Lobster Films, NDLR]. Nous avons travaillé ensemble, il y a une dizaine d’années, sur un projet de DVD rassemblant les films de Georges Méliès que l’on connaissait à l’époque. Nous avons continué à chercher et avons trouvé de nouveaux éléments à restaurer, tels que ces négatifs de films qui n’étaient pas totalement inconnus mais qui n’avaient jamais été sauvegardés correctement ou qui n’avaient jamais bénéficié d’un plan ambitieux. Il existe, depuis quelques années, de meilleurs moyens de conservation qu’auparavant, c’était donc le bon moment pour travailler autour de ces négatifs.

Au fil du documentaire, on découvre grâce à de nombreuses archives le côté fantastique et poétique de Méliès, à l’opposé de la vision plus réaliste des frères Lumière…

L’imaginaire de Georges Méliès est totalement éloigné de celui des frères Lumière. Lui était magicien. Il venait du monde du spectacle, du théâtre et des variétés. Quand il découvre le cinéma, il comprend son potentiel et invente beaucoup de choses. Il est le pionnier non seulement des trucages mais aussi du montage ou de la série. Ces films sont primitifs car les moyens l’étaient. Mais imaginer de telles œuvres avec ces moyens-là est extraordinaire. Réaliser Le Voyage dans la Lune en 1902, c’est comme tourner Avatar en 2009 ou ces films aux trucages numériques incroyables : c’est le maximum qu’il pouvait faire avec les moyens de l’époque.

À travers ce film, souhaitez-vous mettre en valeur l’œuvre de Méliès ou sensibiliser à l’urgence de restaurer ses films ?

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