Les Experts Compétences accompagnent des jeunes artistes qui souhaitent donner des cours et peut-être monter leur propre Organisme de Formation. Même si la période n’est pas la mieux choisie, nous allons les accompagner car le temps viendra ou la société Française ira mieux.
Donner des cours artistiques — dessin, musique, danse, écriture, théâtre, design… — c’est souvent la première source de revenus réguliers pour un jeune artiste
- Donner des cours ? Quel statut choisir ?
- Le rôle du responsable administratif
- Le rôle du responsable financier
- Commissaire aux comptes or not commissaire aux comptes
- Le DAF cumule 2 postes. Est-ce intéressant pour les OF ?
Mais qui dit revenus dit cadre juridique et donc statut. Avant d’émettre une facture, d’encaisser un paiement ou d’ouvrir un site de cours, il faut clarifier une question simple mais cruciale :
Contrairement à ce que beaucoup imaginent, « être artiste » n’est pas un statut fiscal ou juridique en soi. Artistiquement, oui. Administrativement… pas du tout.
Ce premier article clarifie les options possibles.
Donner des cours ? Quel statut choisir ?
1. Peut-on donner des cours en étant simplement “artiste déclaré” ?
La réponse courte : Non, pas vraiment.
En France, être « artiste » n’est pas un statut qui permet d’émettre des factures ou d’encaisser légalement des prestations.
Il n’existe qu’un cadres administratif possible :
✔️ A. Artiste-auteur (Maison des Artistes / Urssaf artistes-auteurs)
Ce statut concerne la création artistique originale : œuvres graphiques, littéraires, musicales, photographiques, etc.
Il permet de vendre ses œuvres, mais PAS d’exercer des activités d’enseignement.
Important : Le statut d’artiste-auteur n’autorise pas l’enseignement (cours, stages, masterclass payantes).
Pour donner des cours, il faut obligatoirement compléter avec un statut commercial ou libéral.
2. Le statut le plus simple pour donner des cours : la micro-entreprise (auto-entrepreneur)
C’est la voie la plus simple, la plus rapide et la plus adaptée pour commencer à donner des cours d’art.
👉 Pourquoi ce statut est idéal pour un jeune artiste-formateur ?
- Inscription gratuite et en quelques minutes.
- Comptabilité simplifiée au maximum.
- Cotisations sociales proportionnelles au chiffre d’affaires.
- Possibilité de facturer particuliers, associations, entreprises, écoles, mairies.
- Émission de factures simple et légale.
- Statut accepté pour donner cours, stages, ateliers, prestations diverses.
👉 Quel code d’activité choisir ?
Pour des cours artistiques :
- Code APE 8552Z – Enseignement culturel
ou - Code APE 9003B – Autres activités artistiques (si mix enseignement + production artistique)
Les deux fonctionnent, mais pour un artiste qui enseigne, le 8552Z reste le plus clair.
3. Micro-entreprise + Artiste-Auteur : est-ce compatible ?
Oui, très.
C’est même le combo gagnant pour 80 % des artistes qui enseignent.
- Artiste-auteur → pour vendre ses créations (oeuvres, illustrations, droits d’auteur).
- Micro-entrepreneur → pour les cours, stages, formations, prestations pédagogiques.
Les deux régimes sont légaux, compatibles et souvent cumulés.
4. Quel statut conseiller à un jeune artiste qui démarre ?
👉 Cas 1 : Il veut seulement donner des cours (et pas vendre ses œuvres)
➡️ Micro-entreprise uniquement.
Simple, rapide, efficace.
👉 Cas 2 : Il crée et vend des œuvres + donne des cours
➡️ Double statut : Artiste-Auteur + Micro-entrepreneur
C’est le montage le plus professionnel et le plus optimisé.
👉 Cas 3 : Il veut faire de la formation professionnelle et monter son OF
➡️ Micro-entreprise au début
➡️ Puis création d’une structure juridique (SASU, EURL, association, coopérative) dès que :
- Il souhaite salarier d’autres intervenants
- Il veut obtenir le Numéro d’activité + Qualiopi
- Les revenus deviennent réguliers et importants
5. Et les cotisations ? TVA ? Obligations comptables ?
Juste un aperçu (les prochains articles détailleront chaque partie) :
En micro-entreprise :
- Comptabilité ultra simple : un livre des recettes suffit
- Pas de TVA tant que vous restez sous franchise
- Charges : environ 21 % du chiffre d’affaires
- Facturation obligatoire même aux particuliers
- Déclaration mensuelle ou trimestrielle du CA
En artiste-auteur :
- Déclarations à l’Urssaf artistes-auteurs
- Charges : environ 15 % (hors impôts)
- TVA possible ou franchise
6. Ce qu’un jeune artiste doit absolument éviter
❌ Donner des cours “au noir”
Gros risques : redressements, amendes, travail dissimulé.
❌ Utiliser le statut artiste-auteur pour facturer des stages
Illégal. Et souvent détecté lors des contrôles.
❌ Oublier qu’un statut se choisit aussi en fonction du projet
Donner 3 cours par mois = micro-entreprise.
Créer un OF = structure juridique solide.
Quel statut choisir pour commencer ?
➡️ Le meilleur conseil : commencer simple — micro-entreprise — puis compléter selon l’évolution.
- C’est légal
- C’est rapide
- C’est adapté aux petits revenus comme aux débuts modestes
- C’est totalement compatible avec la vocation artistique
- C’est la solution idéale pour un jeune artiste qui veut enseigner son art proprement, légalement et sans prise de tête.
Si cet article vous a plu, vous pouvez suivre les travaux des experts compétences en rejoignant le blog de la formation et vous inscrire à la Newsletter. Les experts compétences accompagnent tous les projets à forte composante numérique autour du Marketing, du Management et de la Formation. Ceci pour des organismes de formation comme pour les entreprises. Pour les contacter, laissez leur un message
Le blog de la formation propose des rubriques comme :
MOTS CLÉS
SOURCES










