Syntec Numérique et Tech In France adressent 75 propositions au gouvernement pour une relance du secteur numérique

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Répondant à une demande de la DGE (Direction générale des entreprises), Syntec Numérique et Tech In France ont formulé conjointement 75 propositions pour accompagner les travaux du gouvernement et de l’administration sur le plan de relance de l’économie. Le document trace un diagnostic de l’impact de la crise sur les entreprises du secteur numérique et propose des mesures de relance de leurs activités.

Selon les deux syndicats professionnels, qui s’appuient sur des enquêtes réalisées auprès de leurs adhérents, les trois-quarts des entreprises du secteur numérique considèrent que leur survie serait en jeu si l’économie ne retrouvait pas son rythme d’avant la crise d’ici six mois. La quasi-totalité (99%) de ces entreprises a par ailleurs mis en place le télétravail et une grande majorité (71%) d’entre elles a eu recours à l’activité partielle.

Saluant « l’action des pouvoirs public qui ont su réagir rapidement par la mise en place de dispositifs facilitant la poursuite d’activité et par le déploiement d’un plan d’urgence conséquent », Syntec Numérique et Tech In France demandent à présent des mesures ciblées pour une relance active et rapide « notamment parce que les technologies numériques ont prouvé ces dernières semaines qu’elles sont au cœur de la capacité de continuité de l’économie française ».

Parmi les mesures proposées figurent la mise en place de dispositifs facilitant l’instruction par les banques des demandes des PGE (Prêts Garantis par l’Etat), des financements à 100% gérés par Bpifrance pour les entreprises qui ont de bons fondamentaux technologiques et/ou business, la généralisation du remboursement anticipé du crédit d’impôt recherche, ainsi que le retrait ou la suspension de la réforme concernant les dépenses de personnel dans le calcul ce dernier. D’autres mesures d’ordre financier et fiscal sont proposées, telles que l’adaptation du statut de Jeune Entreprise Innovante (JEI), l’assouplissement de la fiscalité sur la production et l’aménagement des règles fiscales liées à l’impôt sur les sociétés.

En parallèle, Syntec Numérique et Tech In France proposent de nouvelles dispositions en matière de règles sociales, de commande publique et de commerce international, qui devraient être déployées à court terme.

Au-delà de cette relance sectorielle, les deux organisations professionnelles appellent à accélérer la transformation numérique de l’ensemble de l’économie, grâce à un plan d’investissement massif dans les technologies. « Il est indispensable et urgent d’accélérer la transformation numérique de l’administration et de l’Etat, d’adopter des dispositifs visant à favoriser la transition digitale des PME, d’encourager le renforcement de la cybersécurité des entreprises et d’accélérer l’innovation et l’adoption par les entreprises des nouvelles technologies », insistent-elles.

Pour les deux syndicats, la crise sanitaire aura été l’occasion de franchir une étape dans la numérisation des entreprises et de l’économie.  Selon elles, est indispensable de conserver ces acquis en allant plus vite et plus loin dans la transformation numérique de la société dans son ensemble.

« Le numérique a prouvé qu’il assurait un service essentiel en permettant à notre société d’être résiliente. Et pourtant, nos entreprises ont été durement frappées par cette crise, comme tous les secteurs. Un seul enseignement alors : nous devons accélérer encore la transformation numérique de l’économie ! Nous devons accompagner les entreprises, les collectivités, les industries, comme les professionnels de santé ou de l’éducation, et bien sûr les individus qui s’engagent dans cette démarche, parce que le monde d’après sera encore plus numérique. Nous comptons sur le gouvernement pour faire du numérique le cœur du plan de relance à venir », souligne Godefroy de Bentzmann, président de Syntec Numérique.

« La crise sanitaire a montré que notre économie et nos entreprises étaient moins résilientes et moins flexibles que celles d’autres nations qui s’appuient sur une digitalisation plus avancée. La fracture numérique a aussi révélé ses effets délétères sur notre capacité à maintenir le lien social et éducatif en temps de crise sanitaire, notamment avec les plus fragiles. Le numérique doit absolument être au centre du plan de relance qui sera donc guidé par des investissements publics susceptibles de nous faire changer d’échelle en matière de transformation numérique », écrit de son côté, Pierre-Marie Lehucher, président de Tech In France.

 

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