Le corps a-t-il encore sa place dans l’enseignement à distance ?

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En dehors de quelques tentatives de retour en présentiel qui restent minoritaires, voilà un an déjà que, dans le contexte universitaire français, nous enseignons à distance. La majorité des enseignants du supérieur, qui ont dû s’y former rapidement, et de manière imparfaite, constatent que les corps en sont affectés. Étudiants et enseignants passent de longues heures assis derrière leurs écrans, se dégourdissant les jambes dans les moments de pause pour aller à la cuisine se faire un café.

télétravail

Au-delà du besoin d’exercice qui se fait de plus en plus ressentir dans nos corps engourdis, ce sont tous les éléments de la communication habituellement transmis par le corps qui sont bouleversés.

Rentrer dans le cadre

Tel le comédien, l’enseignant utilise son corps pour faire vivre son discours pédagogique. Il produit des gestes de la main pour faciliter la compréhension de ce qu’il transmet. Les effets positifs de la gestuelle pédagogique ont notamment été démontrés pour l’apprentissage des langues étrangères et des mathématiques.

Par ailleurs, il joue aussi de ses mimiques faciales, de ses déplacements ou encore de son regard pour animer la classe, évaluer les interventions des étudiants et créer un climat de confiance.

 
Marion Tellier

Or, lorsque l’on passe en visioconférence, l’utilisation de la webcam impose un certain nombre de contraintes au corps. Tout d’abord, il y a l’immobilisation de part et d’autre de l’écran. L’enseignant doit rester assis et veiller à être bien cadré. Sa gestuelle doit être vue par les étudiants, le contraignant à produire des gestes vers le haut du corps, près du visage, ce qui n’est pas naturel. Les enseignants de langue étrangère, qui ont souvent recours à la gestuelle pédagogique pour faciliter la compréhension de la langue par les apprenants jouent beaucoup sur ce cadrage.

 

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