Avis de tempête sur la formation professionnelle

Avis de tempête sur la formation professionnelle… Alerte à tous les OF, préparez vos trésoreries et ne laissez pas d’argent dehors, vite !

 

Lire l’article complet sur : www.formations-conseils.com

 

 

Avis de tempête sur la formation professionnelle continue :

entre fraudes, absence ministérielle et réglementations contraignantes

Dans le paysage de la formation professionnelle continue en France, un vent de désarroi souffle avec une intensité sans précédent. La récente suspension de l’AIRE 2 par la Région Île-de-France, motivée par des fraudes au Compte Personnel de Formation (CPF), marque le début d’une série de turbulences qui secouent le secteur. L’absence d’un ministre dédié à la formation professionnelle et la reprise en main par Bercy ajoutent à cette instabilité. À cela s’ajoutent des décrets sur la sous-traitance en formation, rendant l’organisation des formations presque impossible, et le gouvernement relance le projet controversé de reste à charge sur le CPF. Cet article se propose de décortiquer ces différents éléments, en mettant en lumière les implications pour les acteurs du secteur et les perspectives d’avenir.

Suspension de l’AIRE 2 : la fraude au CPF en ligne de mire

La décision de la Région Île-de-France de suspendre l’Accord Inter-Régional pour l’Emploi (AIRE 2) met en exergue les vulnérabilités du système de formation professionnelle continue. Cette mesure, radicale mais jugée nécessaire, fait suite à la mise au jour de nombreuses fraudes au CPF, mettant en péril l’intégrité financière du dispositif et la confiance des bénéficiaires. Ces fraudes, sophistiquées et de plus en plus répandues, soulignent l’urgence d’une réforme approfondie pour sécuriser le financement et l’accès à la formation.

Une absence ministérielle préoccupante

L’absence d’un ministre dédié à la formation professionnelle révèle un vide gouvernemental inquiétant au moment où le secteur traverse une période critique. Cette lacune dans la représentation politique et dans la prise de décision stratégique laisse le champ libre à Bercy pour reprendre les rênes. Si certains y voient une opportunité de rationalisation et de contrôle accru, d’autres s’inquiètent d’une approche trop financière, qui pourrait négliger les besoins spécifiques de formation et d’accompagnement des individus et des entreprises.

Les décrets sur la sous-traitance en formation : un casse-tête pour les organismes de formation

L’introduction de nouveaux décrets régissant la sous-traitance en formation professionnelle ajoute une couche de complexité à l’organisation et à la mise en œuvre des formations. Ces mesures, censées garantir la qualité et la transparence de l’offre de formation, se traduisent par des contraintes administratives et opérationnelles majeures pour les organismes de formation. Elles risquent de limiter l’accès à une offre de formation diverse et adaptée aux besoins du marché, à un moment où la flexibilité et l’innovation sont plus nécessaires que jamais.

 Le projet de reste à charge sur le CPF : une mesure controversée

Le gouvernement relance le projet de reste à charge sur le CPF, une initiative qui soulève de vives critiques. Cette mesure, visant à responsabiliser les bénéficiaires dans le choix et le financement de leur formation, pourrait en réalité restreindre l’accès à la formation pour les individus les moins dotés financièrement. En introduisant une barrière économique, le projet risque de creuser les inégalités en matière d’accès à la formation et de compromettre l’objectif d’élévation générale des compétences.

Perspectives d’avenir : entre réforme et résilience

Face à ces défis, le secteur de la formation professionnelle continue doit faire preuve de résilience et d’innovation. Une réforme globale apparaît comme une nécessité impérieuse pour renforcer la gouvernance, sécuriser les financements et garantir l’accès équitable à la formation. Cela implique un dialogue renforcé entre tous les acteurs du secteur, y compris les régions, les organismes de formation, les entreprises et les bénéficiaires.

La mise en place de mécanismes de contrôle plus efficaces contre la fraude, l’élaboration de règles claires et équitables en matière de sous-traitance, ainsi que la reconsidération des mesures financières impactant l’accès à la formation sont autant de pistes à explorer. Par ailleurs, le renforcement de l’offre de formation, en phase avec les besoins du marché du travail et les aspirations des individus, doit rester une priorité.

En conclusion, le secteur de la formation professionnelle continue navigue actuellement en eaux troubles. Les récentes perturbations, loin de n’être que des obstacles, doivent être envisagées comme des opportunités pour repenser en profondeur le modèle de formation en France. Il est temps d’adopter une vision stratégique, inclusive et durable, capable de répondre aux enjeux de compétitivité et de cohésion sociale. La tempête actuelle pourrait bien déboucher sur un renouveau nécessaire, pour un secteur plus fort, plus juste et plus adapté aux défis de demain.

 

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Avis de tempête sur la formation professionnelle

Comme les feuilles d’automne les informations tombent les unes après les autres après l’enchainement des tempêtes. Organismes de formation accrochez-vous !

Avis de tempête sur la foration professionnelle

Dans l’ordre des vents violents.

1° A la suite de fraudes sur le dispositif Régional Ile de France, le financement des  AIRE 2 est suspendus. Ceux qui ont des dossiers en cours et j’en connais pas mal, vont devoir attendre que d’important contrôles soient effectués par a Région. Centre Inffo titre : « La région Île-de-France a suspendu son portail d’aides à la formation pour les demandeurs d’emploi en raison de fraudes détectées par la Banque de France. L’exécutif régional a également décidé d’affecter des crédits à hauteur de 10 M€ sur le dispositif Aire contre les 25 M€ prévus… « .

La présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, a décidé de suspendre l’Aide individuelle régionale vers l’emploi (Aire) suite à des soupçons de fraude dans plusieurs organismes.

C’est la Banque de France qui a alerté le Conseil régional sur des fraudes commises par des organismes de formation. Selon les premiers éléments, des escrocs ont monté des structures fictives pour subventionner de fausses formations via le dispositif régional de l’Aide individuelle régionale vers l’emploi (Aire).

À la suite de cette alerte, Valérie Pécresse a prévenu les présidents des groupes politiques la semaine dernière. Un message a également été affiché sur le site internet de la collectivité. “Le téléservice de l’AIRE est suspendu jusqu’à nouvel ordre en raison de fraudes avérées commises par des organismes de formation. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser de cette interruption indépendante de notre volonté. Des poursuites judiciaires ont été engagées par la Région Île-de-France à l’encontre d’organismes frauduleux identifiés.”

Organisme de formation, tant pis pour les demandeurs d’emploi mais pour vous ça devient problématique de monter des formations.

2° Dans le même temps, comme avant 2018, un reportage au 20h de #France2 dézingue le bilan de compétences avec un reportage à charge de 10 minutes qui humilie des milliers de professionnels et des centaines d’organismes qui oeuvrent pour accompagner les Français à (re)définir leur projet professionnel. Le secteur de la formation professionnel continue passe pour une bande de mafieux

3° En Janvier 2024 : on apprend que la sous-traitance de formations/bilans de compétences financés CPF va être drastiquement encadrée. De nombreux centres et organismes sont impactés, leur business model bouleversé et leur avenir mis en péril. ⚠️

4° A la suite du remaniement gouvernemental, la formation professionnelle continue perd son ministre Carole Grandjean : c’est Bercy qui a repris la main sur la formation professionnelle et son système certifiant… Bercy c’est Monsieur Le maire, ministre de l’économie et des finances et que va-t-il nous annoncer ?

5° Coucou le revoilà, dans le grand plan d’économie que Monsieur Lemaire annonce pour 2024, le reste à charge du CPF refait surface. Il en coûtera environ 10% à mettre au pôt pour voir ses projets de formation financés.

6° Baisse, baisse, baisse partout : Baisse des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage et de l’ordre de 200 millions d’€ Et baisse du budget de France Compétences (On se demande dans quelle poche vont partir les fonds formations versés par les entreprises)

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Pourquoi créer des partenariats en formation professionnelle

Dans un contexte où la formation professionnelle joue un rôle crucial dans le développement des compétences et l’employabilité, France Compétences, l’autorité de régulation et de financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage, a un rôle prépondérant à jouer pour encourager les organismes de formation à se regrouper ou à créer des partenariats. Ce regroupement peut prendre diverses formes : coopérations stratégiques, fusions, alliances pédagogiques, ou encore mutualisation de ressources ou encore convention sur des diplômes. Oui, car si vous ne voulez pas vous lancer dans la création de vos propres diplômes (voir article) ce qui se comprend!  vu les délais, la complexité du projet et  les dictats de France Compétences, il ne vous reste que la possibilité de monter des partenariats avec des organismes qui ont fait les démarches et obtenus des certifications .Cet article explore les stratégies et les avantages de telles initiatives, en proposant des pistes concrètes pour leur mise en œuvre.

Pourquoi créer des partenariats en formation professionnelle

En rendant difficile l’accès à la création de diplôme, France Compétences oblige les organismes de formation à créer des partenariats. Ces partenariats réduisent l’offre pléthorique de diplômes qui sont souvent semblables bien que différents par l’intitulé. Les objectifs des partenariats sont :

    • Amélioration de la Qualité de la Formation : La collaboration entre organismes permet de partager les meilleures pratiques, d’innover dans les méthodes pédagogiques et d’offrir des parcours de formation plus riches et diversifiés.
    • Optimisation des Ressources : La mutualisation des ressources (humaines, techniques, financières) permet de réduire les coûts, d’augmenter l’efficacité opérationnelle et de proposer des tarifs plus compétitifs.
    • Élargissement de l’Offre de Formation : Les partenariats peuvent conduire à l’élaboration de programmes de formation inédits, répondant à des besoins spécifiques du marché du travail non couverts par un seul organisme.
    • Renforcement de la Visibilité et de l’Attractivité : Un regroupement d’organismes offre une meilleure visibilité sur le marché de la formation professionnelle, attirant ainsi un plus grand nombre de stagiaires et d’entreprises.

Stratégies d’Encouragement par France Compétences

1. Incitations Financières et Subventions

France Compétences peut mettre en place des aides financières ciblées pour soutenir les initiatives de regroupement ou de partenariat, notamment pour les phases de conception et de mise en œuvre de projets communs.

2. Accompagnement et Conseil

Proposer un accompagnement sur mesure, incluant des conseils stratégiques, juridiques et opérationnels, pour faciliter les démarches de regroupement et garantir leur succès à long terme.

3. Reconnaissance et Certification

Valoriser les initiatives de collaboration par des labels ou des certifications spécifiques, renforçant ainsi leur crédibilité et leur attractivité sur le marché.

4. Plateformes de Mise en Relation

Créer et promouvoir des plateformes dédiées à la mise en relation entre organismes de formation désireux de collaborer, facilitant ainsi le partage d’informations, d’expériences et de ressources.

5. Soutien à l’Innovation Pédagogique

Encourager et financer la recherche et le développement de nouvelles approches pédagogiques issues de la collaboration entre organismes, pour répondre aux évolutions rapides des besoins en compétences.

Le regroupement et la création de partenariats entre organismes de formation représentent une stratégie clé pour répondre aux défis actuels et futurs du marché du travail. France Compétences, en tant qu’acteur central de la formation professionnelle en France, a un rôle essentiel à jouer pour encourager et soutenir ces initiatives. Par le biais de mesures incitatives, d’accompagnement, et de reconnaissance, France Compétences peut stimuler l’innovation, améliorer la qualité des formations proposées et, in fine, contribuer à une meilleure adéquation entre les compétences acquises et les besoins du marché du travail. Les organismes de formation, en saisissant ces opportunités de collaboration, pourront non seulement renforcer leur positionnement mais également jouer un rôle moteur dans l’évolution de l’écosystème de la formation professionnelle en France.

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Pourquoi et comment devenir formateur ?

Pourquoi et comment devenir formateur ?

 

 

Réflexion et décision

La décision de devenir formateur, voire de changer de carrière pour se consacrer à la formation, est souvent motivée par la passion de transmettre. Cette passion pour la transmission se manifeste par le désir de partager son savoir, son expérience et ses compétences. Mais transmettre, c’est aussi contribuer activement au développement professionnel et personnel d’autrui, en leur offrant les outils nécessaires pour progresser dans leur carrière ou même changer de parcours. C’est une manière de donner un sens nouveau à son propre parcours professionnel, en voyant l’impact positif de son enseignement sur la vie des autres. Si vous avez accumulé des savoirs, si vous avez une grosse expérience, si vous êtes fatigué de travailler en entreprise, alors, devenir formateur est peut-être une bonne solution.

 

Les qualités du formateur

Les qualités recherchées pour être un formateur efficace incluent une expertise solide dans son domaine, d’excellentes compétences de communication et de présentation, une capacité à engager et motiver les apprenants, ainsi qu’une passion pour l’enseignement et le partage de connaissances. Pour devenir formateur, il est conseillé de commencer par identifier sa niche ou son domaine de spécialisation, se former si nécessaire pour acquérir les compétences pédagogiques, puis s’orienter vers l’obtention des certifications ou accréditations pertinentes qui attestent de la qualité et de la conformité des programmes de formation.

 

Une combinaison de toutes ces qualités

Découvrir l’univers de la formation en indépendant exige une combinaison de qualités spécifiques, essentielles pour réussir et se démarquer dans ce domaine. Voici les qualités particulièrement recherchées chez un formateur indépendant, telles qu’identifiées dans le document :

  • La polyvalence et l’adaptabilité : Un formateur efficace doit constamment évoluer, se remettre en question face aux changements rapides dans l’enseignement professionnel, ajuster ses méthodes et innover dans son approche pédagogique.
  • La pédagogie : La capacité de transmettre les connaissances de manière pertinente, s’adapter au public, et s’assurer de l’intégration efficace des enseignements est cruciale.
  • Une énergie positive et beaucoup de bienveillance : Le formateur doit incarner l’enthousiasme, stimuler la motivation des apprenants, favoriser un dialogue ouvert, et rester optimiste face aux défis d’apprentissage.
    Une organisation rigoureuse : Il est essentiel de planifier précisément les formations pour assurer leur bon déroulement.
  • Une disponibilité continue : Le formateur doit rester accessible, répondre aux questions, assurer un suivi par e-mail ou forum, et effectuer des bilans réguliers pour garantir une compréhension optimale.
  • Une créativité innovante : Pour maintenir l’intérêt des étudiants, il est important d’innover en variant les outils pédagogiques, alternant théorie et pratique, et apportant du rythme aux sessions.
  • Une remise en question permanente : Être conscient des évolutions constantes, rester ouvert aux feedbacks, s’adapter aux changements technologiques et réglementaires, et se remettre en question sont essentiels pour maintenir la qualité des formations​​.

Pourquoi et comment devenir formateur ?

 

Un statut, des étapes

Pour devenir formateur indépendant, plusieurs étapes clés doivent être suivies pour assurer une transition réussie vers cette profession passionnante. Voici un résumé des étapes importantes basées sur le document :

 Choisir le Statut de Micro-Entrepreneur

– Opter pour le statut de micro-entrepreneur est souvent avantageux pour les formateurs indépendants, offrant une simplicité administrative et des avantages fiscaux.
– Déclaration d’activité : Utilisez le formulaire Cerfa P0 en ligne ou envoyez-le par voie postale au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) de votre secteur.
– Attribution automatique d’un numéro SIREN suite à la déclaration.
– Gestion des cotisations sociales sur une base mensuelle ou trimestrielle, ajustée selon le chiffre d’affaires.
– Simplification des obligations comptables : Pas de préparation de comptes annuels requise, mais le maintien d’un registre des recettes et, le cas échéant, un répertoire des achats

Respecter les Obligations Spécifiques

  • Déclaration initiale d’activité auprès de la Direccte.
  • Mise en place d’une comptabilité propre aux entreprises de formation

Engagements Professionnels et Financiers

  • Conclure des conventions de formation professionnelle avec les clients, pouvant être annuelles, pluriannuelles, ou simplifiées.
  • Réalisation d’un bilan pédagogique et financier annuel de l’activité, quelle que soit la taille de l’entreprise.
  • Obtention de certifications si vous souhaitez accéder à des fonds publics ou mutualisés.
  • Respect des normes de sécurité et d’accessibilité si vous disposez d’un local pour les formations.

Chaque étape de ce processus est essentielle pour établir une fondation solide pour votre activité de formateur indépendant, en veillant à respecter les obligations légales et en mettant en place une structure d’entreprise viable et conforme aux normes de qualité et de sécurité.

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News : Plus personne à la formation pro

📢Dernière nouvelle suite au remaniement ministériel: il n’y a plus de ministère délégué chargé de l’enseignement et de la formation professionnels!!! Alors que le secteur professionnel est en plein marasme… Et au milieu du gué des réformes absurdes

 

Dernière nouvelle : Plus personne au gouvernement pour la formation pro

 

🤨Bonne ou mauvaise nouvelle?

🤔Est-ce que cela sous-entend une approche moins institutionnalisée des problématiques de notre secteur avec un marché qui va s’autoréguler dans les limites imposées par des gardes-fous (COFRAC, organismes certificateurs qualité, organismes certificateurs RNCP-RS, financeurs, DREETS, URSSAF, DGFIP, DGCCRF) pour surveiller et sanctionner les dérives?

🤔Est-ce une manière de dire 🛑 aux grands réseaux OF semi-publics ou associatifs d’influencer l’accès aux marchés publics et mutualisés par le biais institutionnel?

🤔Est-ce que cela veut dire que la FPC va être reprise par les universités, ou les grandes écoles (vieux projet toujours dans les tuyaux)

🤔 Est-ce que la CDC va étendre son pouvoir sur les OF ?

 

Michel Baujard dit :

Cette disparition complète de la formation professionnelle et de l’apprentissage du champ gouvernemental est-elle un oubli, dû à des causes inconnues, ou bien une volonté de faire reprendre en mains ce domaine par Bercy ?
Nous devrions le savoir prochainement.
Quoi qu’il en soit, c’est un revirement considérable par rapport à tout ce qui a été entrepris depuis 2017. Cela aura des conséquences multiples et probablement fâcheuses pour tout notre écosystème, privé comme public.

La fédération des acteurs de la compétence s’émeut :

A la suite de la composition définitive du Gouvernement annoncée hier soir, Les Acteurs de la Compétence déplorent et s’étonnent de la disparition du Ministère délégué chargé de l’Enseignement et de la Formation professionnels.

Ce signal rentre en contradiction avec les priorités fixées par le Président de la République, notamment l’objectif de plein emploi. Seule une politique ambitieuse pour les compétences par l’enseignement et la formation professionnels permettra de répondre aux grands enjeux de la nation : la transition énergétique, la réindustrialisation, l’insertion des jeunes dans l’emploi, l’accompagnement des trajectoires professionnelles et l’emploi des seniors.

Christopher Sullivan, Président des Acteurs de la Compétence, salue l’action de la ministre Carole Grandjean et espère pouvoir continuer à travailler et œuvrer auprès de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, pour pérenniser une vision et une politique de la formation et du développement des compétences au service de la réussite économique et sociale du pays.

Qu’en pensez-vous?

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Le Bilan pédagogique financier comment le remplir

Le code du travail prévoit que tous les prestataires de formation, quel que soit leur statut, doivent établir un bilan pédagogique et financier (BPF) annuellement.
Ce document retrace leur activité en matière de formation professionnelle au titre du dernier exercice comptable clos.
À défaut de transmission, la déclaration d’activité devient caduque.

Le BPF (Bilan pédagogique et financier) comment le remplir

Le bilan pédagogique et financier doit indiquer :

  • les activités de formation conduites au cours de l’exercice comptable ;
  • le nombre de stagiaires et d’apprentis accueillis ;
  • le nombre d’heures de formation suivies par les stagiaires et les apprentis, ainsi que le nombre d’heures de formation dispensées, en fonction de la nature, du niveau, des domaines et de la durée des formations ;
  • la répartition des fonds reçus selon leur nature et le montant des factures émises par le prestataire ;
  • les données comptables relatives aux prestations de formation professionnelle ;
  • Sur demande du préfet de région territorialement compétent, les prestataires sont tenus de produire la liste des prestations de formation réalisées ou à effectuer.

La télédéclaration du BPF se fait sur le portail de services : Mes démarches emploi et formation professionnelle, via l’application « Mon activité formation« .

Le BPF doit être rempli en ligne avant le 30 avril 2024.

 

Le BPF (Bilan pédagogique et financier) comment le remplir

Centre inffo publie un excellent document « mode d’emploi » pour rédiger un BPF. C’est un peu le cauchemar de tous ceux qui ont monté leur propre OF. Remplir son BPF c’est une activité annuelle et obligatoire que l’on préfère confier au comptable, ou faire confiance à son ERP, mais même là, c’est un casse tête et pourtant c’est obligatoire! Alors le mode d’emploi de Centre Inffo va vous éclairer et vous aider à comprendre ce document.

Objectifs du BPF

Transparence : Assurer une visibilité claire sur l’offre et l’activité de formation.
Contrôle de qualité : Mettre en évidence les engagements en termes de qualité de formation.
Amélioration continue : Identifier les axes d’amélioration pour les actions de formation.

Comment préparer efficacement son BPF ?

La préparation du BPF demande rigueur et anticipation. Voici quelques conseils pour faciliter cette tâche :

  • Planification : Commencez tôt la collecte des données nécessaires pour éviter les rushs de dernière minute.
  • Précision des données : Assurez-vous de la fiabilité de vos informations, tant sur le plan financier que pédagogique.
  • Utilisation d’un logiciel de gestion : Des outils dédiés peuvent simplifier la préparation et la soumission de votre BPF.

Points clés à inclure

  • Données sur les formations réalisées : nombre de formations, heures dispensées, taux de satisfaction, etc.
  • Informations financières : recettes générées par l’activité de formation, investissements en matériels pédagogiques, etc.

Les avantages d’un BPF bien réalisé

Un BPF soigneusement préparé et détaillé ne bénéficie pas seulement à l’organisme de formation en termes de conformité. Il joue également un rôle crucial dans la stratégie de développement et de communication de l’organisme :

  • Renforcement de la crédibilité : Un BPF transparent et détaillé renforce la confiance des clients et partenaires.
  • Outil d’analyse stratégique : Il permet une évaluation précise de l’efficacité des formations proposées.
  • Amélioration de la visibilité : Il contribue à la visibilité de l’organisme auprès des instances de régulation et des financeurs.

Pourquoi remplir le BPF ?

  1. Conformité réglementaire : La première raison est légale. Le BPF est exigé par la réglementation française pour garantir que l’organisme de formation opère dans le respect des normes établies en matière de formation professionnelle.
  2. Transparence et qualité : Le BPF permet d’assurer une transparence sur l’activité pédagogique et financière des organismes de formation. Il s’agit d’un moyen pour les autorités compétentes de vérifier la qualité des formations dispensées, notamment en ce qui concerne leur adéquation avec les besoins du marché du travail et des apprenants.
  3. Analyse et amélioration continue : Pour les organismes de formation eux-mêmes, le BPF est un outil d’auto-évaluation. En compilant et en analysant les données pédagogiques et financières, ils peuvent identifier des axes d’amélioration pour optimiser leurs programmes de formation et leur gestion interne.
  4. Crédibilité et attractivité : Un BPF bien rempli et transparent renforce la confiance des clients, des partenaires et des financeurs. Il contribue ainsi à l’attractivité de l’organisme de formation sur un marché compétitif.

Pour qui est destiné le BPF ?

  1. Les organismes de formation : Ils sont les premiers concernés par la rédaction du BPF. Cela inclut toutes les structures délivrant des formations professionnelles, qu’elles soient privées, publiques, associatives, ou consulaires.
  2. La Direccte (ou DREETS depuis la réforme territoriale) : Les Directions Régionales de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS) sont les principales destinataires du BPF. Elles utilisent ce document pour s’assurer de la conformité des organismes de formation avec la réglementation en vigueur.
  3. Les financeurs de la formation professionnelle : Cela inclut les OPCO (Opérateurs de Compétences), Pôle emploi, les régions, et d’autres instances susceptibles de financer la formation professionnelle. Le BPF leur fournit des informations essentielles sur la qualité et l’efficacité des formations financées.
  4. Les apprenants et les entreprises : Indirectement, le BPF sert aussi les intérêts des apprenants et des entreprises en contribuant à un marché de la formation professionnelle plus transparent et plus qualitatif.

Le Bilan Pédagogique et Financier (BPF) n’est pas directement lié à la fiscalité ou aux impôts dans le sens traditionnel de la gestion fiscale des entreprises ou des particuliers. Cependant, il existe des liens indirects entre le BPF, la gestion financière et fiscale d’un organisme de formation, ainsi que les obligations réglementaires en matière de transparence financière et de qualité de la formation.

Liens indirects entre le BPF, la fiscalité et les impôts :

  • Transparence financière : Le BPF exige des organismes de formation qu’ils fournissent des informations détaillées sur leur activité financière liée à leur fonction de formation. Ces informations comprennent les recettes générées par les activités de formation, les dépenses associées, et les investissements réalisés dans le domaine pédagogique. Bien que cet aspect soit principalement orienté vers la qualité et la transparence des actions de formation, il nécessite également que l’organisme ait une comptabilité claire et conforme aux normes fiscales en vigueur.
  • Justification des exonérations et subventions : Les organismes de formation peuvent bénéficier de différents dispositifs de soutien financier, incluant des exonérations fiscales ou des subventions. La présentation d’un BPF complet et conforme peut être requise pour justifier l’utilisation de ces aides financières en accord avec les objectifs pédagogiques et réglementaires.
  • Contrôle et audit : Bien que le BPF soit avant tout un outil de régulation pédagogique, les informations qu’il contient peuvent être utilisées lors de contrôles ou d’audits par les autorités fiscales ou autres organismes de régulation pour vérifier la conformité de l’organisme de formation aux règles fiscales, notamment en ce qui concerne la déclaration et le paiement des impôts et des charges sociales liés à son activité.
  • Gestion budgétaire des organismes de formation : Le processus de préparation du BPF encourage les organismes de formation à avoir une gestion financière rigoureuse, ce qui inclut la gestion fiscale. La nécessité de présenter des informations financières précises peut inciter ces organismes à optimiser leur structure de coûts et leur planification fiscale.

Alors télécharger  le mode d’emploi de Centre Inffo qui va vous éclairer sur votre organisme de formation.

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Formation tout au long de la vie / Liberté de choisir son avenir professionnel

Formation tout au long de la vie / Liberté de choisir son avenir professionnel sont des concepts qui ont évolué au fil du temps, influencés par des changements économiques, sociaux et technologiques. Leurs origines et leurs évolutions ne sont pas attribuables à des dates spécifiques, mais voyons d’un peu plus près de quoi il retourne.

Formation tout au long de la vie VS Liberté de choisir son avenir professionnel

Formation tout au long de la vie VS Liberté de choisir son avenir professionnel

Formation tout au long de la vie

Formation tout au long de la vie VS Liberté de choisir son avenir professionnel

Le concept de formation tout au long de la vie (lifelong learning) remonte à plusieurs décennies et a évolué à partir de discussions sur l’éducation des adultes et l’apprentissage continu.

Début du concept : Bien que l’idée d’apprentissage continu puisse être retracée à des philosophies éducatives antérieures, le concept moderne de formation tout au long de la vie a commencé à prendre forme dans les années 1960 et 1970. La publication de l’ouvrage « Learning to Be » (apprendre à être) par la Commission Faure de l’UNESCO en 1972 est souvent citée comme un jalon important, soulignant l’importance de l’apprentissage tout au long de la vie comme un moyen d’atteindre le développement personnel et sociétal. Ce concept sera un des piliers de l’action de Jacques Delors au moment de la création des systèmes de la Formation Professionnelle Continue en France.

Liberté de choisir son avenir professionnel

Formation tout au long de la vie VS Liberté de choisir son avenir professionnel

Le concept de « liberté de choisir son avenir professionnel » est plus récent et est lié aux évolutions du marché du travail, aux politiques d’emploi, et à l’accent mis sur les droits individuels et l’autonomisation dans le choix de la carrière.

Développement législatif : En France, par exemple, ce concept a été formalisé et renforcé par la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Cette loi vise à transformer le système de formation professionnelle et d’apprentissage, à rendre les individus plus autonomes dans leurs choix de formation et à adapter le système d’éducation et de formation professionnelle aux besoins du marché du travail. Ce qui va transformer les organismes de formation en annexes de Pôle Emploi.

Ces concepts reflètent des évolutions dans la manière dont les sociétés perçoivent l’éducation, le travail, et les droits individuels. Tandis que la notion de formation tout au long de la vie a été discutée et promue depuis plusieurs décennies, le cadre législatif spécifique à la liberté de choisir son avenir professionnel, comme celui adopté en France en 2018, montre comment les politiques peuvent évoluer pour soutenir ces idées dans des contextes nationaux particuliers.

Il est important de noter que bien que ces concepts aient des origines et des développements distincts, ils se croisent dans leur objectif commun de soutenir l’épanouissement individuel et l’adaptation aux changements économiques et sociaux.

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Compte professionnel prévention (C2P) Qu’est-ce que c’est ?

Le Compte Professionnel de Prévention (C2P) qu’est-ce que c’est ?

La clé de Voute de la Santé au Travail

Compte professionnel prévention (C2P) Qu’est-ce que c’est ?

Dans le paysage du travail moderne, la santé et le bien-être des employés sont devenus des priorités absolues pour les entreprises et les législateurs. Le Compte Professionnel de Prévention (C2P) s’inscrit dans cette dynamique en tant qu’outil innovant destiné à prévenir l’usure professionnelle et à protéger les travailleurs exposés à des risques spécifiques. Cet article propose un tour d’horizon complet du C2P, expliquant son fonctionnement, ses avantages et les modalités de son application, le tout dans une perspective SEO pour maximiser sa visibilité.

Le Compte Professionnel de Prévention qu’est-ce-que c’est ?

Le Compte Professionnel de Prévention est une mesure phare introduite par la législation française pour lutter contre les expositions aux risques professionnels. Il vise à accorder des droits spécifiques aux salariés exposés à certaines conditions de travail susceptibles d’accélérer l’usure professionnelle. Ces droits se matérialisent sous forme de points accumulés dans un compte personnel, utilisables pour financer des formations, bénéficier d’une réduction du temps de travail ou anticiper un départ à la retraite.

Fonctionnement du C2P

Le fonctionnement du C2P est relativement simple et entièrement automatisé. Les salariés concernés n’ont aucune démarche spécifique à effectuer pour l’accumulation des points. Les entreprises sont tenues de déclarer les expositions aux facteurs de risques professionnels via la déclaration sociale nominative (DSN). Sur cette base, les droits sont crédités annuellement sur le compte du salarié, qui peut consulter son solde via le portail dédié de l’Assurance Retraite.

Critères d’éligibilité et facteurs de risques

Pour bénéficier du C2P, un salarié doit être exposé à un ou plusieurs des dix facteurs de risques professionnels identifiés par la loi. Ces facteurs sont regroupés en trois catégories : contraintes physiques marquées, environnement physique agressif, et rythmes de travail. Ils incluent notamment le travail de nuit, le travail répétitif, l’exposition à des agents chimiques dangereux, ou encore les postures pénibles.

Avantages et Utilisations des Points C2P

Les points C2P offrent une flexibilité remarquable dans leur utilisation. Ils peuvent être utilisés pour financer des formations professionnelles visant à accéder à des postes moins exposés ou moins pénibles, permettant ainsi aux salariés de prolonger leur carrière dans de meilleures conditions. Les points peuvent également être convertis en trimestres de retraite, offrant la possibilité d’une cessation anticipée d’activité pour les salariés les plus exposés.

Impact sur les Entreprises

L’introduction du C2P constitue également un levier pour les entreprises en les incitant à améliorer les conditions de travail. En identifiant et en réduisant les risques professionnels, elles peuvent non seulement améliorer la santé et la sécurité de leurs salariés mais aussi réduire le nombre de points C2P à financer. Cela se traduit par une meilleure productivité et un environnement de travail plus sain.

Enjeux et Perspectives

Le Compte Professionnel de Prévention s’inscrit dans une démarche globale de prévention et d’amélioration des conditions de travail. Il soulève toutefois des enjeux importants, notamment en termes de reconnaissance des risques professionnels et de leur prise en compte effective dans les politiques de santé au travail. Sa mise en œuvre représente un défi pour les entreprises qui doivent s’adapter à cette nouvelle obligation tout en veillant à la santé de leurs employés.

Le Compte Professionnel de Prévention est une avancée significative dans la protection des salariés face aux risques d’usure professionnelle. En offrant un cadre légal pour la reconnaissance et la compensation de ces expositions, le C2P joue un rôle crucial dans la promotion d’une vie professionnelle plus sûre et plus équilibrée. Pour les entreprises, il représente à la fois un défi et une opportunité pour repenser l’organisation du travail et investir dans la prévention.

Compte professionnel prévention (C2P) Qu’est-ce que c’est?

Le Compte Professionnel de Prévention (C2P) est bien connu dans les milieux professionnels et parmi les acteurs du droit du travail et de la santé au travail en France. Sa notoriété varie toutefois selon les secteurs d’activité, notamment parce que son application concerne principalement les salariés exposés à des risques spécifiques. Dans les secteurs où ces risques sont plus courants, comme le bâtiment, l’industrie ou certains services comme le nettoyage industriel, le C2P est généralement mieux connu et plus discuté.

Les syndicats et les représentants du personnel jouent un rôle clé dans la diffusion des informations relatives au C2P auprès des salariés, tout comme les services de santé au travail qui accompagnent les entreprises dans la mise en œuvre des mesures de prévention des risques professionnels. En outre, l’Assurance Maladie – Risques Professionnels et l’Assurance Retraite mettent à disposition des ressources et des guides pour faciliter la compréhension et l’utilisation du C2P.

Cependant, malgré ces efforts de communication, tous les salariés potentiellement éligibles au C2P ne sont pas forcément informés de leurs droits ou de la manière de les utiliser efficacement. La complexité des critères d’éligibilité et la méconnaissance des procédures peuvent constituer des freins à l’accès aux avantages du C2P. De plus, certaines petites et moyennes entreprises (PME) pourraient ne pas avoir les ressources ou les connaissances nécessaires pour informer leurs employés sur le C2P et pour effectuer les déclarations requises de manière adéquate.

Pour améliorer la connaissance et l’utilisation du C2P, il est donc crucial que les efforts de sensibilisation et d’information se poursuivent, tant au niveau des employeurs que des salariés. La mise en place de formations spécifiques pour les responsables des ressources humaines dans les PME, ainsi que des campagnes d’information ciblées vers les secteurs moins informés, pourrait contribuer à une meilleure reconnaissance et application du C2P.

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Pacte de Vie au Travail : encore  une réforme de la formation ?

 

2024 verra-t-il enfin la mini-réforme de la formation annoncée depuis des mois ? La négociation qui s’ouvre en serait en tout cas une pièce maîtresse.

 

Pacte de Vie au Travail : encore une réforme de la formation ?
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Encore une réforme de la formation professionnelle ? 

Le Pacte de la Vie au Travail, lancé fin novembre 2023, est une initiative majeure qui vise à réformer le monde du travail en France, notamment en ce qui concerne la formation professionnelle. Trois grands thèmes dominent les discussions entre les partenaires sociaux : le compte épargne temps universel (CETU), l’emploi des seniors, et la lutte contre l’usure professionnelle. Ces négociations, qui doivent aboutir avant mars 2024, promettent d’apporter des changements significatifs dans la gestion des carrières et des temps de vie professionnelle.

Le compte épargne temps universel (CETU) : Il s’agit d’un nouveau concept visant à permettre aux salariés, quelle que soit leur entreprise, de cumuler des droits à congé rémunéré ou de bénéficier d’une rémunération pour des périodes de repos non prises. Ce compte serait géré de manière centralisée, facilitant ainsi sa portabilité en cas de changement d’employeur. Ce dispositif, qui serait également applicable dans la fonction publique, vise notamment à faciliter l’aménagement du temps de travail des salariés en fin de carrière.

L’emploi des seniors : L’un des objectifs majeurs est d’augmenter le taux d’emploi des 60-64 ans, actuellement inférieur à la moyenne européenne, pour atteindre 65 % d’ici 2030. Pour y parvenir, le gouvernement propose de renforcer la négociation collective sur la gestion des âges, d’aménager les fins de carrière, de favoriser les transitions vers la retraite, et de lutter contre les stéréotypes liés à l’âge.

La progression de carrière et les reconversions professionnelles : Les discussions portent également sur l’amélioration des dispositifs de reconversion professionnelle, avec un accent particulier sur la prévention de l’usure professionnelle et le renforcement du rôle des branches professionnelles dans ce domaine. Les outils concernés par cette refonte comprennent notamment le compte personnel de formation (CPF), le projet de transition professionnelle (PTP), la reconversion ou promotion par l’alternance (Pro-A), et le conseil en évolution professionnelle (CEP).

Les discussions autour du Pacte de la Vie au Travail abordent les dispositifs déjà existants avec une perspective de les améliorer ou de les refondre pour mieux répondre aux défis actuels du marché du travail.

Compte Personnel de Formation (CPF) : Bien que le CPF soit un dispositif bien établi, les négociations pourraient porter sur son adaptation pour mieux servir les besoins de reconversion professionnelle. Cela pourrait inclure une réorientation des financements vers des formations plus longues et qualifiantes, essentielles pour les reconversions, ainsi qu’une simplification de l’accès aux formations pour les salariés.

Projet de Transition Professionnelle (PTP) : Les discussions pourraient viser à augmenter les ressources financières allouées au PTP pour répondre à la demande croissante. Il pourrait également être question d’élargir les critères d’éligibilité pour permettre à davantage de salariés de bénéficier de ce dispositif.

Reconversion ou Promotion par l’Alternance (Pro-A) : Pour le dispositif Pro-A, les améliorations pourraient inclure une extension des types de formations couvertes et une facilitation de l’entrée dans le dispositif. Cela permettrait à un plus grand nombre de salariés d’accéder à des opportunités de formation en alternance pour leur reconversion ou leur montée en compétences.

Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) : En ce qui concerne le CEP, il pourrait être question d’améliorer la visibilité et l’efficacité de ce service d’accompagnement. Cela inclurait une meilleure communication sur l’existence et l’utilité du CEP, ainsi qu’une amélioration de la qualité des conseils fournis.

Prévention de l’usure professionnelle : Les discussions pourraient également porter sur la mise en place de meilleures pratiques et de dispositifs pour prévenir l’usure professionnelle. Cela implique une approche proactive dans l’identification des métiers à risque et la mise en place de mesures de prévention adaptées.

Ces changements visent à renforcer l’efficacité de ces dispositifs dans le contexte actuel du monde du travail, qui nécessite une adaptabilité et une réactivité accrues face aux évolutions rapides des métiers et des compétences. Les partenaires sociaux travaillent donc à ajuster ces outils pour les rendre plus pertinents et efficaces pour les travailleurs d’aujourd’hui et de demain

Les négociations interviennent dans un contexte de dialogue social en France qui a connu une augmentation significative des accords signés dans les entreprises, notamment dans les PME. La crise du COVID-19 a également joué un rôle dans l’adaptation des modalités du dialogue social, avec un recours accru aux réunions à distance.

Il est clair que les discussions actuelles autour du Pacte de la Vie au Travail pourraient avoir des implications importantes pour le futur du travail en France, avec un accent sur la flexibilité, l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle et la prise en compte des défis modernes du monde du travail. Les résultats de ces négociations pourraient ainsi façonner de manière significative la formation professionnelle et l’évolution des carrières en France

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